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"De nous, il faut que quelque chose reste…"

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celle qui m’a sauvé la vie

espoir, souvenirs | écrit le

Il y a quatre ans et demi, j’ai sombré dans la dépression. Mon voyage dans les limbes, comme j’aime l’appeler. Ce moment sournois de la vie où tout semble perdu, sans goût, sans intérêt, surtout sans vie. Cette honte que l’on tente de dissimuler le plus possible au reste du monde. Ce dégoût pour soi, cette envie de mourir parce qu’hélas, plus rien d’autre n’a lieu d’être dans cet enfer. Les limbes, c’est l’enfer. Rien de plus, rien de moins. L’entourage ne comprend pas, ne peut pas comprendre. Il n’y a que ceux qui en sont revenu qui peuvent comprendre.
Ce qui m’a rendu la vie, ce qui m’a fait revenir d’entre les morts-vivants, c’est ma chienne. Cette nouvelle addition dans notre famille. Cette adorable boule de poils qui n’attendait que nous. (Un jour, je te raconterai son histoire incroyable, de petit chien guadeloupéen abandonné).

Je l’ai appelée Xanax.

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le nouvel appartement

bonheur, pleine conscience | écrit le

Le nouvel appartement dans lequel nous avons emménagé il y a tout juste 14 jours commence à prendre forme. Je l’aime d’amour. Super lumineux, une vue sublime et un agencement intelligent: architecturalement parlant, il a vraiment tout pour me plaire.

Les cartons, quant à eux, c’est une autre affaire. Trois déménagements en un an, (je n’en reviens toujours pas) c’est épuisant pour l’âme. J’ai fini par me poser beaucoup de questions quant à la quantité d’affaires que nous possédons. Pas seulement parce que vivre à Boston t’oblige à revoir tes envies de grandeur et d’aisance au mètre carré, mais surtout parce qu’à quoi bon garder 8 coquetiers ? (Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres..).

J’ai beaucoup trié en France, avant de partir. On a vendu, donné aussi beaucoup. On s’est également débarrassé d’un tas de choses, donc je ne me blâme clairement pas MAIS FRANCHEMENT, le we dernier j’ai eu envie de tout jeter tellement j’en avais marre.
(200 cartons au total..)

L’idée faisant son chemin, j’ai fini par me poser énormément de questions quant à mon rapport à l’objet, mes objets, nos objets. Je sais qu’il n’y a qu’une chose dont j’ai du mal à me séparer : les livres. Pour le reste, c’est décidé: pour chaque nouveau carton ouvert, nouveau tri. Je ne me suis pas fixée comme objectif un minimalisme déprimant. Je veux seulement garder le meilleur et en avoir moins.

Mantra du moment: Less is more.

la maison de St-Martin

famille, mélancolie | écrit le

Je me souviens avoir entendu une liste de projets qui sont restés sous forme de rêve embryonnaire. On aurait aménagé le grenier en appartement pour mon père et ma mère. La terrasse aurait été agrandie pour éviter de monter et descendre les escaliers à chaque fois que nous mangerions dehors. Le grand parc arborerait fleurs et massifs pour créer de petits salons végétaux où l’on se prélasserait les soirs d’été, bougies de citronnelle à l’appui et fous rires garantis, les gosses joueraient avec délectation dans la piscine. Mais rien de tout cela n’a jamais vu le jour à la maison de St-Martin. Mes parents se sont séparés, la nouvelle femme a détesté l’endroit dès son premier séjour, mon grand-père est décédé après une longue agonie qui a duré plus de dix ans et finalement les deux fils prodiges ont déménagé à des milliers de kilomètres.

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dix ans: happy anniversary, honey

gratitude, milestones | écrit le

Aujourd’hui, c’est notre anniversaire d’amoureux. Je n’ai pas envie de faire un bilan. Je veux juste apprécier ce moment.
Dix ans que l’on s’est rencontrés. Dix ans où l’on s’est vu grandir, où l’on s’est épaulé lors des périodes difficiles, où l’on s’est beaucoup aimé et quelques fois détesté. Dix ans pendant lesquels les épreuves partagées nous ont bien plus soudé que séparé. Tout simplement dix années à apprendre à aimer et à être aimé.

10 ans. Je trouve cela incroyable et je crois que je ne m’en remets toujours pas. J’ai toujours tenu le compte de cet anniversaire d’amoureux mais je ne peux m’empêcher de me questionner sur la vitesse de ce temps écoulé.

J’ai encore l’impression que c’était avant-hier, cette soirée crêperie organisée entre amis communs. Et pourtant non, c’était bien en 2004. Et puis cette soirée-tv pendant les vacances de février, tu te souviens ? Je crois qu’elle restera à jamais gravée au fond de mon coeur pour plein de raisons différentes.. Et cet appartement ? Oui, je sais que tu t’en souviens de cet appartement Lyonnais. Et ensuite tous ces trajets aller-retour Lyon-Grenoble, si fatigants. Ah, c’est tellement beau, l’amour au premier jour ! Cependant, il est encore plus beau dix années plus tard !

Je pense que le plus merveilleux lorsque l’on vit à deux, c’est lorsque l’on a su trouver la personne qui rendra notre vie de tous les jours plus belle, plus intéressante, plus joviale et encore plus merveilleuse que si l’on vivait tout seul.

Et aujourd’hui, je peux te dire sans hésitation que je t’aime bien plus qu’au premier jour.

here to enjoy

états d'âme, gratitude | écrit le

La pensée méditative du jour était: we are here to enjoy soit nous sommes ici pour en profiter. Ce qui m’amène à une grande réflexion personnelle.

Pour peu que l’on suive le dogme catholique: si nous le méritons, notre vie sera bien meilleure une fois avoir accédé au paradis. Et donc en gros, il faut trimer toute sa vie sur terre pour mériter le repos éternel et ainsi gagner le droit d’être heureux à jamais. J’ai toujours eu du mal (entre autres choses à ce sujet) avec ça. Et je ne veux en aucun cas lancer un débat là-dessus car finalement chacun a droit à sa part de respect quant à ses propres croyances spirituelles. Mais ça me rend toujours profondément triste d’observer l’endoctrinement de certains. Et puis, c’est tellement facile d’être jugé sur tout et n’importe quoi.

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2014 national sand sculpting festival – Revere Beach, MA

boston, usa, voyages | écrit le

Samedi, nous étions à Revere Beach au Festival national de sculptures sur sable. Et c’était trop cool. Il faisait moche, il y avait plein plein de monde et une quantité astronomique de food trucks au milieu de toutes ces sculptures complètement extraordinaires.

J’ai adoré refaire des photos de rue avec mon reflex adoré, mine de rien ça m’avait drôlement manqué. J’espère qu’elles vous plairont.

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je me retrouve

états d'âme, gratitude | écrit le

Je n’avais pas ressenti tout ça depuis des lustres. Difficile à expliquer, difficile de mettre des mots dessus. Je crois pouvoir dire que je revis, tout simplement. J’ai repris goût à la cuisine, à la spontanéité, à sourire du matin au soir et du soir au matin. J’ai retrouvé cette joie de vivre que j’avais perdue de vue depuis trois ans. Il paraît que désormais je pétille. Tout ce que je peux dire c’est que j’ai le coeur léger. Je me surprends à danser en petite culotte dans le salon, à éclater de rire pour pas grand’chose, à répéter comme un mantra « ce n’est pas grave » lorsqu’une connerie décide de noircir le tableau, à vouloir faire du vélo, à aller courir avec le chien ou juste rêvasser sur la méridienne bleue avec un chat qui ronronne à mes côtés.

Il y a, en ce moment dans ma vie, comme une overdose de gaité, de simplicité et de douceur candide. Comme une soirée d’été où l’on rentre à la maison, les yeux pleins de paillettes après avoir reçu son premier baiser. Comme après avoir vu son idole pour la première fois en chair et en os. Comme lorsque l’on réalise un rêve et qu’en fait on y croit pas trop mais si,si, je te jure c’est bien réel.

Voilà, j’ai le coeur léger et comme dirait l’autre, j’aime.

la valise

nostalgie, souvenirs | écrit le

Nous sommes rentrés de vacances il y a quatre semaines maintenant. Et depuis, la valise est restée dans le coin de la salle à manger. Elle est toujours là, la valise avec le linge propre, les maillots de bain, les prospectus des offices du tourisme, les grains de sable et les souvenirs. Elle gène un peu si l’on veut bouger un meuble ou passer l’aspirateur. Les chats dorment dessus à tour de rôle. Etrangement, tout cela ne me dérange pas. Pourtant, ce n’est clairement pas sa place. La valise n’a rien à faire là, sous nos yeux et ceux de King Kong (l’affiche ramenée de New York). Mais je ne sais pas, c’est un peu comme si sa présence là, quasi prête à partir, me rassurait.

En ce moment, notre vie est comme un épisode de transition dans nos chères séries adorées. Pas vraiment intéressante ni mémorable, mais en même temps, on sait que quelque chose se trame. Alors on court dans tous les sens, on projette, on dort peu, la liste des trucs en cours et à terminer s’allonge, les feuilles des arbres rougissent et finalement, chaque jour qui passe ressemble au précédent.

Bref, si là présentement, l’on me demandait quels sont les deux films que j’ai envie de revoir, je répondrai sans hésiter « Punch-Drunk Love » et « Restless ».

La valise, quant à elle, il faudra bien que je trouve le temps de la vider et de la ranger. A moins de repartir quelque part avant. Au soleil tant qu’à faire. C’est pratique, elle est déjà prête. Prête à partir.

D’ailleurs, moi aussi je suis prête. Prête à partir. Là-bas. Avec lui bien sûr.