Hier, nous discutions avec Cyp de l’éventualité d’une nouvelle tempête de neige. L’ironie résidant dans le fait que cela tombera juste après l’arrivée du printemps. Car comme pour beaucoup de gens, pour Cyp, le printemps est synonyme de manches courtes et de claquettes et c’est là où je ne suis pas d’accord avec cet enfant gâté provençal.
Pour moi, le printemps, ce n’est pas l’été. Le printemps est cette mi-saison entre le grand froid et le grand chaud. Raison pour laquelle, dans notre bonne vieille culture française le dicton: « en avril, ne te découvre pas d’un fil » est présent dans grand nombre de pensées dès que les beaux jours apparaissent !
Curieuse tout de même de l’étymologie du principal coupable de notre discorde, j’ai voulu vérifier ce que disait mon petit Robert chéri, meilleur compagnon de mes années CM2-6ème (!!).
Printemps: nom masculin.
Diminutif de l’ancien français: la primeur du beau temps.
Et là, après avoir eu un moment d’arrêt pour réaliser que j’avais gagné la bataille, une montée d’émotion m’a submergée: « La primeur du beau temps », oh que c’est beau ! Que c’est poétique et délicat ! Comme une fleur fragile qui vient d’éclore. Moi, qui ait toujours aimé le printemps pour tout un tas de symboles, cette nouvelle appellation me fait l’aimer encore plus.
Une preuve de plus que cette saison, c’est avant tout la renaissance du monde, la renaissance de la vie, entre grand froid et grand chaud. Une immense lueur d’espoir couplée à une certitude intangible que de meilleurs jours sont à venir.