Nous sommes rentrés de vacances il y a quatre semaines maintenant. Et depuis, la valise est restée dans le coin de la salle à manger. Elle est toujours là, la valise avec le linge propre, les maillots de bain, les prospectus des offices du tourisme, les grains de sable et les souvenirs. Elle gène un peu si l’on veut bouger un meuble ou passer l’aspirateur. Les chats dorment dessus à tour de rôle. Etrangement, tout cela ne me dérange pas. Pourtant, ce n’est clairement pas sa place. La valise n’a rien à faire là, sous nos yeux et ceux de King Kong (l’affiche ramenée de New York). Mais je ne sais pas, c’est un peu comme si sa présence là, quasi prête à partir, me rassurait.
En ce moment, notre vie est comme un épisode de transition dans nos chères séries adorées. Pas vraiment intéressante ni mémorable, mais en même temps, on sait que quelque chose se trame. Alors on court dans tous les sens, on projette, on dort peu, la liste des trucs en cours et à terminer s’allonge, les feuilles des arbres rougissent et finalement, chaque jour qui passe ressemble au précédent.
Bref, si là présentement, l’on me demandait quels sont les deux films que j’ai envie de revoir, je répondrai sans hésiter « Punch-Drunk Love » et « Restless ».
La valise, quant à elle, il faudra bien que je trouve le temps de la vider et de la ranger. A moins de repartir quelque part avant. Au soleil tant qu’à faire. C’est pratique, elle est déjà prête. Prête à partir.
D’ailleurs, moi aussi je suis prête. Prête à partir. Là-bas. Avec lui bien sûr.
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