Il y a quatre ans et demi, j’ai sombré dans la dépression. Mon voyage dans les limbes, comme j’aime l’appeler. Ce moment sournois de la vie où tout semble perdu, sans goût, sans intérêt, surtout sans vie. Cette honte que l’on tente de dissimuler le plus possible au reste du monde. Ce dégoût pour soi, cette envie de mourir parce qu’hélas, plus rien d’autre n’a lieu d’être dans cet enfer. Les limbes, c’est l’enfer. Rien de plus, rien de moins. L’entourage ne comprend pas, ne peut pas comprendre. Il n’y a que ceux qui en sont revenu qui peuvent comprendre.
Ce qui m’a rendu la vie, ce qui m’a fait revenir d’entre les morts-vivants, c’est ma chienne. Cette nouvelle addition dans notre famille. Cette adorable boule de poils qui n’attendait que nous. (Un jour, je te raconterai son histoire incroyable, de petit chien guadeloupéen abandonné).
Je l’ai appelée Xanax.
Les gens qui la rencontrent pour la première fois sont loin d’imaginer à quel point elle porte bien son nom !
C’est elle qui m’a sauvée.
Aujourd’hui encore, quand certains jours sont plus difficiles que d’autres, c’est elle qui arrive à ne pas me faire sombrer à nouveau. Elle ne me juge pas, elle ne fait pas la morale, elle est tout simplement là, pour moi. Attention, je n’ai pas dit que c’est une partie de plaisir au quotidien (elle fait pipi, caca, vomi, est sacrément têtue et a une faculté incroyable pour trouver le truc non identifié bien avarié qui la rendra malade pour les trois prochaines heures !) mis à part ça, et le fait que des fois elle pue, c’est juste le chien le plus merveilleux du monde. L’être le plus joyeux, innocent et qui d’un coup de queue frémissante, te fais oublier tous tes soucis.
Souvent, j’en viens à souhaiter aux gens autour de moi (et même à tous les autres) d’avoir dans leur vie une Xanax. Une boule de poils qui saura effacer de leur esprits et ce, pendant quelques instants, les aléas de la vie, les petits et gros soucis, les tragédies, tout ce qui fait que l’on a juste envie de pleurer en attente de jours meilleurs.
Voilà, je te souhaite à toi, d’avoir un chien qui la nuit, grimpe sur ton lit et se blotti contre toi, qui te fait la fête même lorsque ça ne va pas, qui essaiera de sécher tes larmes mêmes après des jours noirs.
Et à toi qui n’a pas de chien ou qui n’en veux pas, j’ai envie de te dire de ne pas baisser les bras, de faire les choses du quotidien à petits pas. Je sais, tu n’en as pas envie pour le moment, mais tu sais, si la seule chose que tu parviens à faire aujourd’hui est respirer, alors c’est déjà très bien. La vie va reprendre son cours tout doucement, je te le promets.
nanolifestyle says
que je te comprends! C’est pour ça que j’ai adopté ma petite Donna 😉 (c’est une lapine toute douce aussi ^^)
Sally says
Je le dis souvent, je ne pourrais pas vivre sans animaux. Ils apportent tellement dans nos vies, ce sont des boules de poils, d’amour, d’insouciances.
caroline says
Superbe hommage à ta toutoune <3 magnifique
J'ai plusieurs boules de poils et je les aime <3 <3 <3
Quand je passe une journée de m****, ou que ça ne va pas, ils le ressentent. Je suis pressée de rentrer pour les voir, faire un câlin, il me font oublier les malheurs….Eux ne te juge pas, ils sont juste présents et heureux d'être avec toi.
Nessendyl says
Bravo à Xanax et à toi d’avoir la force et le courage de nous raconter cette descente au enfer, mais surtout, son retour !
Oui, les limbes, c’est difficile d’en sortir… Mais vous avez réussi toutes les deux, car oui, les animaux ne nous jugent pas et ne nous reprochent jamais rien. Ils nous aiment comme on est, sans critique ! 🙂
Tribulations d’une quinqua says
Comme dit Cali dans une de ses chansons : “un chien, c’est doux comme une maman.” 🙂
EcriboUille says
Que ferait-on sans elles ?
Admin says
Il n’y a pas un seul jour où je ne me pose pas cette question 😉