états d'âme

Oh, que j’aime ces dimanches parfaits baignés par la paresse des esprits, la lenteur des corps et l’insouciance générale de la maisonnée. Ces dimanches où l’on choisi la simplicité, l’oisiveté et le calme. L’atmosphère est chaleureuse et réconfortante; les minutes s’égrainant lentement, doucement, posément. Le tourne-disque nous berçant principalement grâce à George Gershwin et Miles Davis.

Oh, que j’aime ces dimanches parfaits sublimés par cette allégresse candide, les siestes non programmées et les petits plats mijotés avec amour, patience et bienveillance.

Ce dimanche n’a pas dérogé à la règle: crêpes et orecchiette à la sauce Bolognaise, câlins et complicité, repos et délectation.

J’ai passé les 15 derniers mois à bosser d’arrache-pied pour deux projets que j’ai chéris au plus haut point.

Aujourd’hui, je prends enfin le temps de me poser et de songer à tout ce que m’a apporté ces mois, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel.
J’ai tellement appris.
J’ai également dû revoir mes limites et tel un tatou, me créer un bouclier pour me protéger des énergies extérieures, pas toujours bienveillantes.
Je ne sais pas si c’est la nouvelle lune ou mon récent anniversaire mais je ressens ce besoin quasi intuitif de me ressourcer, prendre du temps pour moi, me remettre à écrire, à lire avidement et à me nourrir spirituellement et artistiquement. J’ai une soif d’arts depuis deux mois, une folle envie de voyager aux quatre coins du monde et en même temps le besoin de me recentrer uniquement sur l’essentiel.

We obviously have very different ideas – Don Draper.

La pensée méditative du jour était: we are here to enjoy soit nous sommes ici pour en profiter. Ce qui m’amène à une grande réflexion personnelle.

Pour peu que l’on suive le dogme catholique: si nous le méritons, notre vie sera bien meilleure une fois avoir accédé au paradis. Et donc en gros, il faut trimer toute sa vie sur terre pour mériter le repos éternel et ainsi gagner le droit d’être heureux à jamais. J’ai toujours eu du mal (entre autres choses à ce sujet) avec ça. Et je ne veux en aucun cas lancer un débat là-dessus car finalement chacun a droit à sa part de respect quant à ses propres croyances spirituelles. Mais ça me rend toujours profondément triste d’observer l’endoctrinement de certains. Et puis, c’est tellement facile d’être jugé sur tout et n’importe quoi.

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Je n’avais pas ressenti tout ça depuis des lustres. Difficile à expliquer, difficile de mettre des mots dessus. Je crois pouvoir dire que je revis, tout simplement. J’ai repris goût à la cuisine, à la spontanéité, à sourire du matin au soir et du soir au matin. J’ai retrouvé cette joie de vivre que j’avais perdue de vue depuis trois ans. Il paraît que désormais je pétille. Tout ce que je peux dire c’est que j’ai le coeur léger. Je me surprends à danser en petite culotte dans le salon, à éclater de rire pour pas grand’chose, à répéter comme un mantra « ce n’est pas grave » lorsqu’une connerie décide de noircir le tableau, à vouloir faire du vélo, à aller courir avec le chien ou juste rêvasser sur la méridienne bleue avec un chat qui ronronne à mes côtés.

Il y a, en ce moment dans ma vie, comme une overdose de gaité, de simplicité et de douceur candide. Comme une soirée d’été où l’on rentre à la maison, les yeux pleins de paillettes après avoir reçu son premier baiser. Comme après avoir vu son idole pour la première fois en chair et en os. Comme lorsque l’on réalise un rêve et qu’en fait on y croit pas trop mais si,si, je te jure c’est bien réel.

Voilà, j’ai le coeur léger et comme dirait l’autre, j’aime.